Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a reçu en audience, ce jeudi 21 décembre 2024, à Ouagadougou, une délégation des experts agréés de l’Agence de Promotion de l’Expertise Nationale (APEN). Les ambitions de l’APEN et les perspectives de collaboration avec le Gouvernement ont été au cœur des échanges.
Noufou Gnampa, président de l’Assemblée Générale des experts agréés de l’Agence de Promotion de l’Expertise Nationale (APEN), a expliqué les objectifs de l’agence, notamment son ambition de devenir un moteur de la restructuration de l’expertise endogène.
Selon lui, la mission de l’APEN s’articule autour de la valorisation de toutes les expertises locales, qu’elles soient issues du secteur public, de la société civile ou du secteur privé.
A l’entendre, l’agence aspire à jouer un rôle de « pont » pour créer des synergies entre les différentes expertises, incluant celles présentes dans les villages, souvent sous-exploitées.
« Notre ambition est de servir de cadre pour le recrutement de nos jeunes, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage. Nous croyons fermement que notre structure peut également appuyer le Gouvernement, en devenant un vecteur d’exportation de talents burkinabè, générant ainsi des devises et contribuant à équilibrer la balance des paiements », a précisé Noufou Gnampa.
Du reste, il a mentionné la tenue prochaine d’un forum national des experts agréés.
Un évènement pour lequel il a sollicité l’accompagnement du Premier ministre.
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a salué cette démarche proactive de l’APEN, réaffirmant l’engagement du Gouvernement à promouvoir l’expertise nationale.
« La tendance était de minimiser l’expertise nationale, avec une perception erronée selon laquelle elle serait inférieure à celle des occidentaux, ce qui n’est pas vrai », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le Gouvernement est déterminé à valoriser cette expertise dans divers domaines.
« Les experts doivent penser à transformer nos matières en produits finis. Cela crée de l’emploi. Si les gens mangent à leur faim, le surplus pourrait être exporté », a-t-il affirmé.
Pour lui, les experts nationaux doivent prioriser une expertise de développement en adéquation avec les réalités endogènes du Burkina Faso.
Il a aussi évoqué la nécessité de transformer les matières premières locales pour créer des emplois et valoriser les ressources du pays.
« Nous avons interdit l’exportation de certaines matières premières, comme les céréales et le bétail, mais nous constatons malheureusement des fraudes, auxquelles nous travaillons à remédier », a-t-il précisé.
En outre, Dr Kyélem de Tambèla a insisté sur l’importance de développer des industries de transformation.
« C’est dans ce sens que nous sommes en train de créer des usines de transformation de tomates dans toutes les régions du pays », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a assuré le soutien du Gouvernement pour accompagner cette dynamique, soulignant l’importance de bâtir un Burkina Faso résilient et économiquement autonome.
DCRP/Primature