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Manifestation devant l’ambassade de France à Ouaga: Un aveu d’impuissance des pro-IB?

Des centaines de manifestants ont répondu ce Vendredi 28 Juin à Ouagadougou à l’appel de la Coordination Nationale des Associations de Veille Citoyenne (CNAVC) qui depuis quelques semaines, exige la délocalisation de l’ambassade de France au Burkina Faso.

Cette organisation évoque pour justifier ses agissements, le risque d’espionnage dont pourrait faire l’objet la présidence du Faso géographiquement proche de l’enceinte diplomatique Française.

Les protestataires ont certes été rapidement dispersés par les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour écourter ce vacarme.

Toutefois, les motifs invoqués par les initiateurs du mouvement sont assez révélateurs. L’on se souvient en effet qu’à l’avènement du régime du MPSR 2 le 30 Septembre 2022 avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré, les adulateurs de la Russie Poutinienne, accusaient avec hystérie le détachement de Barkhane déployé au Burkina d’armer les groupes terroristes et djihadistes à l’origine de la crise sécuritaire qui perdure depuis 2015.

 

Depuis le 19 Février 2023, les forces Françaises de l’opération Sabre ont officiellement mis fin à leurs activités dans ce pays Sahélien. La Russie avec son appendice Wagner, a systématiquement pris le relais dans un schéma calqué sur celui du Mali. Rien n’y fit. Plus d’un an après le retrait des troupes Françaises et malgré le raffermissement des liens stratégiques avec la Russie dont les conditions de l’engagement au Sahel restent scandaleusement opaques, le conflit s’enlise.

 

Les blackouts imposés aux médias publics Burkinabè ne permettent pas d’étouffer la réalité du terrain. Des pans entiers du territoire Burkinabè demeurent sous le contrôle de ces groupes terroristes. La sur-médiatisation des acquisitions en équipements de pointe de l’armée n’ont visiblement d’effet que sur des populations anesthésiées par la propagande du régime militaire.

Le cas de Mansila où une centaine de soldats a été massacrée au cours d’un assaut terroriste est l’exemple patent de l’érection du mensonge en doctrine de gouvernance étatique. Et la tendance est en vogue au Sahel.

 

En l’absence de résultats, il n’y a qu’à se ruer sur l’éternel bouc émissaire, la France sur lequel on peut au moins s’essuyer les fesses à tout moment.

Les accusations ressassées par la CNAVC à l’encontre de Paris, ressemblent vraisemblablement à un aveu d’impuissance de ses chefs et de leurs parrains qui se rendent compte de la lassitude qui gagne le peuple de moins en moins sensible à la propagande servie à profusion dans les médias publics.

Raoul Mobio

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