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Gestion des réfugiés et des PDI dans le Sahel et le Bassin du Lac Tchad : un financement d’1 milliard 200 millions de dollars annoncé à la Conférence des donateurs 

(Djeddah, le 28 octobre 2024)

La Conférence des donateurs pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacés interne de la région du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, s’est tenue à Djeddah en Arabie Saoudite le 26 octobre 2024.

Le Burkina Faso y était représenté par une délégation conduite par Madame Nandy SOME/DIALLO, Ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale.

Elle avait à ses côtés, Madame Stella Eldine KABRE/KABORE, Ministre délégué chargé de la coopération régionale.

La conférence a débuté par un panel de haut niveau, qui a permis aux organisations internationales, de partager des informations sur les actions qu’elles mènent sur le terrain, les défis auxquels elles sont confrontées ainsi que les perspectives.

Elle a également été l’occasion d’évoquer les problématiques sécuritaires notamment les attaques terroristes, l’impact des défis humanitaires subséquents sur l’économie, de même que les stratégies développées par les Etats des deux sous-régions pour y faire face.

A la suite du panel, les Etats membres de l’OCI et les organisations partenaires ont fait des annonces financières, pour soutenir les actions humanitaires au profit les réfugiés et les personnes déplacées internes du Sahel et du Bassin du Lac Tchad.

Au total la somme d’un milliard deux cents millions de dollars a été annoncée, et il a été unanimement reconnu, la nécessité d’assurer un suivi de la collecte des montants ainsi que de leur gestion.

La déclaration du Burkina Faso prononcée par Madame le Ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, a mis l’accent sur le travail accompli par les autorités burkinabè, à travers divers programmes, pour assister les personnes déplacées internes dans notre pays et celles qui sont de retour dans les zones libérées.

Madame le ministre Nandy SOME/DIALLO a indiqué que « dans cette optique, un Plan d’actions pour la stabilisation et le développement qui constitue le document de référence et d’orientation de l’action gouvernementale en matière de sécurisation du pays, d’assistance aux personnes déplacées internes, et de relèvement des personnes affectées par le terrorisme a été adopté. Pour l’opérationnalisation de ce référentiel notamment en son volet Réponse à la crise humanitaire, le gouvernement met en œuvre un certain nombre de documents programmatiques. Il s’agit :

-du plan de réponse humanitaire, évalué à 135 millions de dollars US pour l’année 2024 dont l’objectif général est de contribuer à une meilleure prise en charge des personnes déplacées internes et les personnes vulnérables des communautés d’accueil, les personnes retournées et les réfugiés ;

-de la Stratégie nationale de relèvement des PDI et des communautés d’accueil 2023-2027 qui vise à accompagner la mise en œuvre de solutions durables au profit des personnes déplacées internes et des communautés d’accueil dans le cadre du renforcement de l’approche humanitaire-développement-paix. Le financement nécessaire à la mise en œuvre de cette stratégie est évalué à plus de 1 milliards de dollars US sur la période 2024-2026 ;

-du plan national multirisque de réponse aux catastrophes et crises humanitaires ;

-de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes assortie d’un plan d’actions opérationnels pour la période 2025 – 2028 ».

A cela s’ajoute la prise en charge des réfugiés, à travers des mesures pour assurer leur protection et faciliter leur accès aux documents d’identité, sans oublier les autres initiatives en cours, en vue de parvenir à la souveraineté alimentaire des populations.

« Il s’agit de l’initiative présidentielle pour la sécurité alimentaire, de l’offensive agro pastorale et halieutique pour couvrir l’ensemble des besoins de consommation dans des filières prioritaires d’ici à la fin 2025 financés entièrement par le budget national », précise Madame le ministre en charge de l’Action humanitaire.

Dans sa déclaration, elle a également fait le point de la situation humanitaire au Burkina Faso, avec 931.652 individus de 650 localités, qui ont rejoint leurs localités d’origine à la date du 30 septembre 2024.

Malgré ces efforts considérables fournis par le gouvernement, les défis sont toujours importants notamment dans le domaine de la mécanisation agricole, des abris, de l’éducation, de la santé, et en matière de relèvement des personnes déplacées internes retournées, le renforcement de la coordination, la gestion des catastrophes et crises humanitaires et surtout de l’alignement des différentes interventions sur les priorités des autorités nationales.

Madame le ministre Nandy SOME/DIALLO a par conséquent, appelé à un engagement accru, sincère et coordonné des donateurs car dit-elle, « cet investissement n’est pas seulement humanitaire, mais il est aussi stratégique. Il favorisera la stabilité, la sécurité alimentaire et le développement durable, contribuant ainsi à garantir la paix tant recherchée et à la prospérité d’innocentes populations ».

Au nom des premières autorités burkinabè, elle a traduit sa gratitude envers l’Organisation de Coopération Islamique et le Centre Roi Salman pour le Secours et l’Aide Humanitaire, pour l’organisation de cette conférence internationale de mobilisation des ressources, une initiative qui contribuera à bâtir un avenir plus juste et plus sûr pour tous.

La conférence des donateurs pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacés interne de la région du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, a été organisée par l’Organisation de Coopération Islamique (OCI), en collaboration avec le Centre d’aide et de Secours Roi Salman (KsRelief).

Elle a réuni de nombreux pays, divers Fonds et Programmes, ainsi que des Organisations internationales intervenant dans le domaine humanitaire.

DCRP/MAECR-BE

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