
Depuis quelques temps, le consommateur Burkinabè, a constaté une baisse des prix sur des denrées alimentaires de grande consommation. Cela est à mette à l’actif du gouvernement qui a pris des mesures, combiné à la relative bonne pluviométrie en cours.
Depuis le retour de la Révolution par l’insurrection patriotique du Capitaine Ibrahim TRAORE le 21 septembre 2022, le gouvernement burkinabè a interdit quelques mois après les exportations de farines de mil, de mais de sorgho et surtout des céréales en grains.
Et l’offre céréalière, au cours de la présente campagne agricole, est globalement satisfaisante et est en hausse par rapport à l’année passée, en particulier dans les zones de productions relativement calmes. En plus, le déstockage de réserves par les commerçants se poursuit pour préparer la prochaine campagne de commercialisation, à la sortie des nouvelles récoltes.
La demande est donc en baisse, notamment celles des ménages agricoles pauvres, qui réduisent leur recours au marché, au profit de la consommation des produits frais issus de la campagne en cours. De plus, l’opération de vente de céréales à prix subventionné à 6000 FCFA le sac de 50kg de maïs durant cette campagne au profit des ménages vulnérables, contribue à réduire la dépendance de ces derniers du marché pour leur alimentation. A titre d’exemple, on note que sur le marché de Djibo le maïs est vendu à 120 FCA le kg contre 491 FCA kg au mois d’août 2025.
La faiblesse de la demande a contribué à la baisse atypique du niveau des prix enregistrés dans ce mois. Outre les légères baisses mensuelles, des baisses annuelles respectives de 7, 13, et 15 pour cent ont été enregistrées par rapport à aout 2024 pour les prix moyens du mais, du sorgho et du mil.
Autre fait marquant, la régularité des pluies, depuis la fin du mois de juillet, a favorisé une bonne physionomie des cultures avec des stades dominés par la montaison/floraison et des stades plus avancés en maturité, en particulier pour le maïs, le fonio, le mil hâtif et le niébé.
Dans l’ensemble, les perspectives de productions devraient être supérieures à celles de l’année passée et à la moyenne des cinq dernières années en raison de plusieurs facteurs. Il s’agit de la bonne pluviométrie, l’accompagnement soutenu des producteurs en intrants agricoles par le gouvernement et l’accroissement dans l’accès des ménages aux champs. Et cela, d’une part, grâce à l’augmentation des effectifs des populations réinstallées dans leurs localités, et d’autre part, à la relative accalmie observée dans les zones de grande production dans l’ouest du pays.
En plus des céréales (sorgho, mais, riz local et importé), cette baisse des prix a aussi concerné l’huile alimentaire, le sucre, le savon, particulièrement dans les régions du Bangui et du Soum, au cours de l’année 2025. Selon les projections, la baisse des prix va se poursuivre au niveau national, jusqu’au mois de janvier 2026, à la faveur des nouvelles récoltes. Voilà une tendance qui rassure les Burkinabè d’une autosuffisance alimentaire certaines dans les années à venir.

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