Le Conseil des ministres sâest tenu Ă Ouagadougou, le mercredi 18 dĂ©cembre 2024, en sĂ©ance ordinaire, de 09 H 00 mn Ă 15 H 50 mn, sous la prĂ©sidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, PrĂ©sident du Faso, PrĂ©sident du Conseil des ministres.Il a dĂ©libĂ©rĂ© sur les dossiers inscrits Ă son ordre du jour, entendu des communications orales, procĂ©dĂ© Ă des nominations, mis fin Ă une fonction et autorisĂ© des missions Ă lâĂ©tranger.
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Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant conditions de dĂ©livrance des autorisations et licences relatives Ă la fabrication, lâassemblage, la transformation, la rĂ©paration, le commerce et le courtage des armes de guerre, de leurs piĂšces, Ă©lĂ©ments, munitions et autres matĂ©riels connexes.
Ce dĂ©cret vise lâapplication de la loi n°030-2021/AN du 18 mai 2021 portant rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des armes, de leurs piĂšces, Ă©lĂ©ments, munitions et autres matĂ©riels connexes au Burkina Faso. Il prĂ©cise :
– les conditions de dĂ©livrance de lâautorisation de fabrication des armes de guerre ;
– les conditions dâexercice de lâactivitĂ© de courtage et les procĂ©dures dâenregistrement du courtier ;
– la composition du dossier de demande de licence de fabrication, dâassemblage, de transformation, de rĂ©paration et de commerce des armes de guerre.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet un meilleur encadrement et le contrĂŽle des activitĂ©s liĂ©es au domaine de lâarmement au Burkina Faso.
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Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif Ă un projet de loi portant libertĂ© dâassociation.
Ce projet de loi vise la relecture de la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015 portant libertĂ© dâassociation.
La mise en Ćuvre de cette loi a apportĂ© plusieurs innovations notamment lâinstitution dâun nouveau format de rĂ©cĂ©pissĂ©, la prĂ©cision du contenu des statuts des associations et lâinstitution de frais dâenregistrement au profit du budget de lâEtat. MalgrĂ© ces acquis, plusieurs difficultĂ©s et insuffisances ont Ă©tĂ© constatĂ©es dans la mise en Ćuvre de cette loi.
En effet, il est apparu nĂ©cessaire de clarifier le concept dâassociation pour faire la dĂ©marcation entre les associations et les organisations politiques ou commerciales.
Les innovations de ce projet de loi sont entre autres :
– lâinterdiction faite aux ministres et prĂ©sidents dâinstitution en fonction, dâĂȘtre membres dirigeants dâassociation, aux chefs de circonscription administrative et aux prĂ©sidents de conseil de collectivitĂ© territoriale dâĂȘtre membres ou dirigeants dâassociation ;
– lâobligation pour toutes les associations de fournir leurs budgets, leurs comptes annuels et leurs rapports financiers aux ministres chargĂ©s des libertĂ©s publiques, de lâĂ©conomie et des finances et du domaine dâintervention ;
– la dissociation de la signature de la convention dâĂ©tablissement dâavec lâobtention du statut dâOrganisation non gouvernementale (ONG). Cette innovation permettra de rĂ©server le statut dâONG aux associations sur la base de leur capacitĂ© Ă financer des projets de dĂ©veloppement.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.
Le second rapport est relatif Ă un projet de dĂ©cret portant fixation des conditions dâĂ©tablissement, de dĂ©livrance et de validitĂ© des permis de conduire au Burkina Faso.
Le systĂšme des permis de conduire au Burkina Faso est rĂ©gi par la loi n°005-2018/AN du 19 avril 2018 portant fixation des rĂšgles relatives Ă lâĂ©tablissement, la dĂ©livrance et la validitĂ© des permis de conduire au Burkina Faso.
Ce dĂ©cret vise lâapplication de ladite loi en vue de rĂšglementer les conditions dâobtention du permis de conduire, son remplacement, sa conversion et sa suspension.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet de donner au permis de conduire burkinabĂš une valeur et une crĂ©dibilitĂ© certaine, conformĂ©ment Ă la loi n°005-2018/AN du 19 avril 2018 portant fixation des rĂšgles relatives Ă lâĂ©tablissement, la dĂ©livrance et la validitĂ© des permis de conduire au Burkina Faso.
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Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif Ă un projet de dĂ©cret portant rĂšglementation de la maĂźtrise dâouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e, de lâassistance Ă maĂźtrise dâouvrage et de la maĂźtrise dâĆuvre.
Ce dĂ©cret vise la mise en Ćuvre de la loi n°005-2024/ALT du 20 avril 2024 portant rĂšglementation gĂ©nĂ©rale de la commande publique au Burkina Faso en matiĂšre de maĂźtrise dâouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e, dâassistance Ă maĂźtrise dâouvrage et de maĂźtrise dâĆuvre.
Le maĂźtre dâouvrage public est investi dâune mission de service public et Ă ce titre, il ne peut se dĂ©lier ni de sa responsabilitĂ© relative Ă lâouvrage, ni de la fonction dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral quâil remplit.
Ce dĂ©cret fixe les rĂšgles rĂ©gissant la collaboration entre la maĂźtrise dâouvrage public et la maĂźtrise dâouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e. Il sâapplique aux rĂ©alisations de tous les ouvrages de bĂątiments, dâinfrastructures, aux Ă©tudes et suivis y relatifs, aux Ă©quipements industriels ou spĂ©cialisĂ©s ainsi quâaux Ă©quipements mĂ©dicaux dont les maĂźtres dâouvrages sont lâEtat et ses dĂ©membrements.
Ce décret comporte entre autres innovations :
– lâajout de la rĂ©alisation de lâĂ©tude de programmation au titre de la mission de maĂźtre dâouvrage ;
– la fixation de conditions de recours Ă la maĂźtrise dâouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e ;
– la consĂ©cration dâune rĂ©serve annuelle des projets que lâautoritĂ© envisage dĂ©lĂ©guer aux agences de maĂźtrise dâouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e selon leur spĂ©cialisation ;
– les rĂ©munĂ©rations du maĂźtre dâouvrage dĂ©lĂ©guĂ© et celle de lâassistant Ă la maĂźtrise dâouvrage public Ă hauteur de 5% maximum du montant total de lâenveloppe prĂ©visionnelle du projet pour le premier et 4% maximum pour le second.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet la mise en place dâun systĂšme solide de gestion de la commande publique respectant les bonnes pratiques en la matiĂšre.
Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă la situation dâexĂ©cution du budget et de la trĂ©sorerie de lâEtat, exercice 2024, au 30 septembre.
Au 30 septembre 2024, les recettes budgĂ©taires ont Ă©tĂ© recouvrĂ©es Ă hauteur de 2 125,61 milliards F CFA, soit un taux de 67,61% correspondant Ă une hausse de 28,94 milliards F CFA par rapport Ă 2023 Ă la mĂȘme pĂ©riode oĂč le montant Ă©tait de 2 096,67 milliards F CFA.
Quant au niveau dâexĂ©cution du budget de lâEtat, il sâest Ă©tabli Ă 2 483,44 milliards F CFA Ă fin septembre 2024, sur une prĂ©vision des crĂ©dits de paiement aprĂšs rĂ©gulation de 3 669,98 milliards F CFA, soit un taux dâexĂ©cution de 67,67%. A la mĂȘme date en 2023, le montant des dĂ©penses exĂ©cutĂ©es Ă©tait de 2 459,14 milliards F CFA.
Au niveau de la gestion de la trĂ©sorerie, au total 2 897,99 milliards F CFA ont Ă©tĂ© encaissĂ©s sur des comptes de disponibilitĂ©s des comptables directs du TrĂ©sor Ă fin septembre 2024, contre 2 856,78 milliards F CFA Ă la mĂȘme pĂ©riode en 2023.
Une analyse des principaux soldes Ă lâissue du troisiĂšme trimestre 2024, permet dâapprĂ©cier la performance de la mise en Ćuvre des mesures prises en matiĂšre de gouvernance budgĂ©taire et Ă©conomique permettant dâavoir les rĂ©sultats suivants :
– lâĂ©pargne budgĂ©taire et le solde budgĂ©taire global sont ressortis respectivement Ă 110,22 milliards F CFA et Ă – 499,39 milliards F CFA pour des soldes prĂ©visionnels de 509,69 milliards F CFA et – 675,48 milliards F CFA et des soldes prĂ©visionnels aprĂšs rĂ©gulation de 520,09 milliards F CFA et – 650,86 milliards F CFA ;
– au titre du financement intĂ©rieur net de lâEtat, il est ressorti provisoirement Ă 319,75 milliards F CFA Ă fin septembre 2024 contre 219,49 milliards F CFA en 2023 Ă la mĂȘme pĂ©riode ;
– au titre du dĂ©ficit budgĂ©taire global, base engagement, il est ressorti Ă 504,86 milliards F CFA en 2024, contre un dĂ©ficit de 428,72 milliards F CFA Ă fin septembre 2023 ;
– au titre des recettes propres de lâEtat, elles ont atteint un niveau de 2 247,32 milliards F CFA au 30 septembre 2024 contre 2 057,56 milliards F CFA Ă la mĂȘme pĂ©riode en 2023.
Le Conseil fĂ©licite les acteurs pour la bonne exĂ©cution du budget et de la trĂ©sorerie de lâEtat, exercice 2024, au 30 septembre et marque son accord pour la transmission dudit rapport Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.
Le troisiĂšme rapport est relatif Ă lâacquisition du terrain de la SociĂ©tĂ© nationale dâamĂ©nagement des terrains urbains (SONATUR) sis Ă Sapaga au profit de la Police nationale.
Cette acquisition vise à réaliser un complexe intégré de formation de la Police nationale sur un terrain de 119 hectares.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour lâacquisition dudit terrain pour un montant de deux milliards neuf cent millions (2 900 000 000) F CFA en vue de la rĂ©alisation dudit complexe au profit de la Police nationale.
Le financement de cette acquisition est assurĂ© par le budget de lâEtat.
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Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier dĂ©cret porte ouverture dâun Consulat honoraire du Burkina Faso Ă Tanger, Royaume du Maroc.
La rĂ©gion de Tanger est le lieu de divers mouvements migratoires internationaux en provenance dâEurope et dâAfrique subsaharienne. Les migrants subsahariens dont de nombreux BurkinabĂš y travaillent dans la sphĂšre informelle de lâĂ©conomie.
Lâouverture dâun Consulat honoraire Ă Tanger avec pour circonscription consulaire la Wilaya de Tanger-TĂ©touan-El Hoceima contribuera Ă la protection et Ă la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des BurkinabĂš de la localitĂ©.
Lâadoption de ce dĂ©cret consacre lâouverture dâun Consulat honoraire du Burkina Faso Ă Tanger, Royaume du Maroc, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de lâouverture des postes consulaires honoraires et de lâexercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă lâĂ©tranger.
Le deuxiĂšme dĂ©cret porte nomination dâun Consul honoraire du Burkina Faso Ă Tanger, Royaume du Maroc.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet la nomination de Monsieur Moshine SEFRIOUI en qualitĂ© de Consul honoraire du Burkina Faso Ă Tanger, Royaume du Maroc, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/
PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de lâouverture des postes consulaires honoraires et de lâexercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă lâĂ©tranger.
Le troisiĂšme dĂ©cret porte rĂ©ouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso Ă New Jersey, aux Etats-Unis dâAmĂ©rique.
New Jersey est un Etat portuaire des Etats-Unis dâAmĂ©rique qui enregistre une forte communautĂ© de BurkinabĂš dans la zone estimĂ©e Ă plus de 4 000 personnes.
En 2021, un Consulat honoraire du Burkina Faso avait été ouvert avec pour circonscription consulaire les Etats de New Jersey, de Pennsylvanie et du Delaware mais il a été contraint de fermer en 2022.
Lâadoption de ce dĂ©cret consacre la rĂ©ouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso Ă New Jersey en vue de la protection consulaire et de la protection des intĂ©rĂȘts des BurkinabĂš qui y vivent, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de lâouverture des postes consulaires honoraires et de lâexercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă lâĂ©tranger.
Le quatriĂšme dĂ©cret porte nomination dâun Consul honoraire du Burkina Faso Ă New Jersey, aux Etats-Unis dâAmĂ©rique.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet la nomination de Monsieur Saidou OUEDRAOGO en qualitĂ© de Consul honoraire du Burkina Faso Ă New Jersey, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de lâouverture des postes consulaires honoraires et de lâexercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă lâĂ©tranger.
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Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant approbation des statuts particuliers du Fonds national dâappui aux travailleurs dĂ©flatĂ©s et retraitĂ©s (FONA-DR).
Ce dĂ©cret est une relecture du dĂ©cret n°2015-1631/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/MEF du 28 dĂ©cembre 2015 portant approbation des statuts particuliers du Fonds national dâappui aux travailleurs dĂ©flatĂ©s et retraitĂ©s.
Créé en 2008 pour aider Ă la rĂ©insertion professionnelle des travailleurs dĂ©flatĂ©s et des retraitĂ©s en vue de la rĂ©duction du chĂŽmage et de la pauvretĂ© au Burkina Faso, le FONA-DR assure au profit de ces groupes vulnĂ©rables la formation, l’octroi direct ou indirect de prĂȘt et la valorisation de l’expertise ainsi que de l’expĂ©rience des travailleurs retraitĂ©s.
Les innovations majeures de ce décret portent entre autres sur :
– lâĂ©largissement de la mission du FONA-DR Ă la promotion de lâentrepreneuriat senior par la prise en compte des agents publics de lâEtat, des travailleurs salariĂ©s et assimilĂ©s Ă 03 ans de leur Ăąge de dĂ©part Ă la retraite ;
– le dĂ©veloppement dâĂ©lĂ©ments complĂ©mentaires de sĂ»retĂ© notamment la prise en compte de la personne physique assurant la continuitĂ© du projet en cas de dĂ©cĂšs en vue dâassurer le remboursement des prĂȘts ;
– le dĂ©plafonnement de lâĂąge autorisĂ© pour le bĂ©nĂ©fice des prĂȘts qui Ă©tait de 75 ans ;
– la contribution du fonds Ă la recherche de partenariats techniques et financiers ;
– la prise en compte des Forces armĂ©es nationales dans le Conseil dâadministration.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet au Fonds national dâappui aux travailleurs dĂ©flatĂ©s et retraitĂ©s de disposer de textes rĂšglementaires en vue dâaccomplir ses missions, conformĂ©ment aux dispositions du dĂ©cret n°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut gĂ©nĂ©ral des fonds nationaux.
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Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif Ă deux projets de dĂ©cret portant respectivement crĂ©ation de charges dâhuissier de justice et nomination de titulaires de charges dâhuissier de justice.
Lâadoption de ces dĂ©crets permet la crĂ©ation de vingt et une (21) charges dâhuissier de justice et la nomination de vingt et une (21) personnes en qualitĂ© de titulaires de charges dâhuissier de justice dans des tribunaux de grande instance du Burkina Faso.
Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă deux projets de dĂ©cret portant respectivement transfert de charges dâhuissier de justice et nomination de titulaires de charges dâhuissier de justice.
Lâadoption de ces dĂ©crets permet le transfert des charges dâhuissier de justice des tribunaux de grande instance de Gaoua, de LĂ©o et de Fada NâGourma aux siĂšges des tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II et la nomination de deux (02) personnes en qualitĂ© de titulaires de charges dâhuissier de justice dans les tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II.
Le troisiĂšme rapport est relatif Ă un projet de loi portant conditions dâoctroi de la grĂące amnistiante.
Suite aux Ă©vĂšnements des 15 et 16 septembre 2015, plusieurs personnes ont Ă©tĂ© poursuivies et condamnĂ©es par le Tribunal militaire pour des faits relatifs Ă lâatteinte Ă la sĂ»retĂ© de lâEtat et autres infractions connexes.
Parmi les condamnĂ©s, certains ont purgĂ© leurs peines et ont rejoint leur unitĂ© ou services dâorigine oĂč ils contribuent aux opĂ©rations de reconquĂȘte du territoire ; dâautres ont fait appel et sont toujours en attente de jugement.
Compte tenu des procédures judiciaires toujours en cours, ce projet de loi vise à lever les obstacles qui constituent un frein à leur carriÚre en termes de promotion et à encourager ces personnes pour leur engagement patriotique et leur sacrifice pour la défense de la Nation.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.
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Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant institution du Certificat national de conformité (CNC) des produits destinés à la consommation.
Le Certificat national de conformité est un document administratif qui atteste de la conformité des produits aux normes et rÚglements techniques en vigueur au Burkina Faso. Il a été adopté par le décret n°94-014/PRES/PM/MICM/MFPL du 06 janvier 1994 portant institution de Certificat national de conformité des produits destinés à la consommation.
Cependant, au fil du temps, la problĂ©matique de lâapplication de ce dĂ©cret, en marge de la loi portant organisation de la concurrence sâest posĂ©e, dâoĂč sa relecture.
Les innovations majeures de ce nouveau décret portent sur :
– le rattachement du dĂ©cret Ă la loi n°016-2017/AN du 27 avril 2017 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso ;
– la prise en compte des conditions de dĂ©livrance et dâutilisation du Certificat national de conformitĂ© ;
– la prise en compte des laboratoires ou structures partenaires qui Ă©tablissent des documents prĂ©alables Ă la dĂ©livrance du Certificat national de conformitĂ© ;
– la dĂ©signation de la structure responsable de la conduite des inspections afin dâamĂ©liorer la surveillance du marchĂ©.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet de protĂ©ger les industries nationales, de rĂ©guler les importations et de renforcer la protection du consommateur.
Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă un projet de dĂ©cret portant nomenclature des mĂ©tiers de lâartisanat au Burkina Faso.
Le but de ce dĂ©cret est de permettre Ă notre pays de se conformer aux dispositions du RĂšglement n°01/2014/CM/UEMOA du 27 mars 2014 portant adoption du Code communautaire de lâartisanat de lâUnion Ă©conomique et monĂ©taire Ouest africaine (UEMOA).
Lâapplication du rĂšglement communautaire au plan national reste partielle dans la mesure oĂč certains aspects ne sont pas encore opĂ©rationnalisĂ©s notamment, lâĂ©laboration dâune nomenclature des mĂ©tiers de lâartisanat suivant les spĂ©cificitĂ©s de notre pays.
La nomenclature des mĂ©tiers de lâartisanat poursuit entre autres, les objectifs spĂ©cifiques suivants :
– la redĂ©finition des espaces professionnels qui traduisent les mutations survenues dans lâenvironnement Ă©conomique et qui facilitent lâintervention des professionnels ;
– lâamĂ©lioration du dialogue entre les diffĂ©rents acteurs autour des questions de compĂ©tences requises pour exercer les mĂ©tiers de lâartisanat au Burkina Faso ;
– lâĂ©largissement du champ des pistes professionnelles aux personnes confrontĂ©es Ă une mobilitĂ© professionnelle.
Le dĂ©cret vise une comprĂ©hension harmonisĂ©e des mĂ©tiers de lâartisanat et une meilleure organisation du monde professionnel. Il obĂ©it Ă©galement Ă une instruction de Son Excellence Monsieur le PrĂ©sident du Faso, Chef de lâEtat visant Ă opĂ©rer une rĂ©forme de notre systĂšme Ă©ducatif pour donner une place de choix Ă la formation aux mĂ©tiers.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet de dĂ©finir la nomenclature des mĂ©tiers de lâartisanat au Burkina Faso.
Le troisiĂšme rapport est relatif Ă deux projets de dĂ©cret portant respectivement approbation des statuts particuliers de la Chambre de commerce et dâindustrie du Burkina Faso (CCI-BF) et dissolution de ses organes consulaires.
CONSEIL_DES_MINISTRES_N__041_DU_18_DECEMBRE_2024





