Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a reçu en audience ce jeudi 24 octobre 2024, à Ouagadougou, une délégation du Cadre de Concertation des ONG et associations actives en Éducation de Base au Burkina Faso (CCEB-BF), conduite par son Secrétaire exécutif, M. Dramane Assane Sankara. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Semaine nationale de l’éducation, organisée par le CCEB-BF, avec pour objectif de renforcer les initiatives éducatives en cours au Burkina Faso.
Lors de cette audience, M. Sankara a présenté les divers projets mis en œuvre par le CCEB-BF en partenariat avec la Banque mondiale, les autres partenaires et le ministère en charge de l’Éducation. Parmi ces initiatives, il a cité un programme d’éducation financière et sociale actuellement déployé dans 140 établissements scolaires à travers le pays.
« Le CCEB est présent sur l’ensemble du territoire national. Actuellement, nous menons des actions en faveur des enfants en situation de handicap dans 140 écoles, dont 100 au niveau primaire et 40 au niveau préscolaire. Nous avons accompagné ces établissements dans l’élaboration de plans d’amélioration scolaire et la mise en place d’activités génératrices de revenus, telles que la pisciculture, la saponification et les jardins scolaires », a expliqué M. Sankara. Le Secrétaire exécutif a également souligné que le CCEB-BF soutient actuellement 865 établissements primaires et post-primaires à travers le pays.
En réponse à ces efforts, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a exhorté le CCEB-BF à orienter ses interventions vers des résultats plus concrets, notamment en matière de production. « Nous voulons des résultats concrets, les formations sont trop abstraites », a-t-il affirmé.
Le Chef du Gouvernement a insisté sur l’importance de former les jeunes et les élèves à la production afin de stimuler leur esprit d’initiative et de créativité économique. « Il est essentiel d’apprendre aux gens à produire. En leur enseignant à produire, vous les initiez à l’économie. L’éducation doit suivre la production, car même les grandes théories économiques ont émergé après la production », a-t-il ajouté.
Dr Kyélem de Tambèla a également souligné les limites d’une approche théorique de l’éducation financière, qui, selon lui, pourrait brider la créativité des jeunes. « Une éducation financière trop théorique atrophie la capacité d’initiative. Il est crucial de laisser aux élèves la liberté de s’orienter eux-mêmes, en fonction des opportunités de leur environnement local, qu’il s’agisse des amandes de karité, de l’anacarde ou d’autres ressources. Cela leur permet de comprendre qu’ils peuvent eux-mêmes être des acteurs de la production », a-t-il déclaré.
DCRP/Primature