Vingt-cinq octobre 1994!
Dans un contexte de foisonnement médiatique au Burkina Faso, favorisé par l’adoption de la Constitution du 2 juin 1991, garantissant la liberté d’expression et de presse, des mordus de la diffusion de l’information vraie et authentique, ont mis sur les Fonts baptismaux, Racines journal d’informations générales et culturelles. Magazine à vocation culturelle à sa naissance, le nom Racines avait tout son sens dans la mesure où le journal avait pour ambition de faire connaitre l’histoire et l’identité culturelle Burkinabè. Le Burkina Faso, abritant des manifestations culturelles d’envergure nationale et internationale, tels que le Festival panafricains de Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou, (FESPACO), la Semaine nationale de la culture (SNC), le SIAO etc.. l’existence d’une telle publication se justifiait aussi.
Trente ans après, c’est l’occasion ici, de rendre un hommage appuyé aux pères fondateurs du journal et à tous ceux qui ont cru au projet. En cette date d’anniversaire, la rédaction adresse une Mention spéciale également à tous les confrères qui ont collaboré avec ce journal à travers des contributions pertinentes depuis plusieurs années qui ont valu à Racines dès ses premières années de parution, le premier prix «Galian» (Catégorie presse écrite) à la deuxième édition des prix aux professionnels de la communication de 1999. Comment ne pas citer le plus célèbre des journalistes Burkinabè, l’intrépide combattant de la liberté de la presse et d’expression, Norbert ZONGO alias «Henri SEBGO Vrai», collaborateur des premières heures de Racines, éclaireur de conscience et de générations, HS est tombé avec les siens sous des balles assassines des prédateurs cagoulés de la liberté de la presse. Le 13 décembre 1998.
Au fil du temps et au regard des mutations socio politique que connait le pays, le journal connait une mue, tout en s’adaptant. Il a su surnager et résister à toutes les tempêtes politiques et résister à toutes les crises économiques qu’a connues notre pays. Des nombreux titres de presse des années 90 à nos jours, beaucoup ont mis la clé sous le paillasson, pour ne pas dire qu’ils ont complètement disparu. Ce qui n’est pas le cas de Racines. On pourra lui imputer des parutions sporadiques, mais dans un contexte de sécheresse économique aiguë, c’est le sort réservé à bon nombre de titres de la presse privée. Mais au moins, il a eu le mérite de na ne pas disparaitre complètement du paysage médiatique national. Les lecteurs assidus de Racines auront remarqué que le traitement de l’actualité politique a pris le dessus sur le volet culturel, sans pour autant l’occulter totalement. Dans un contexte de bouillonnement politique qu’a connu le Burkina durant la dernière décennie (insurrection populaire de 2014, première transition politique, coup d’Etat manqué de 2015, avènement du MPP au pouvoir….), le journal ne pouvait rester en marge de cette période tumultueuse de la vie politique au Burkina Faso. Et à l’heure ou le pays est confronté à une guerre injuste qu’on lui a imposée à travers le terrorisme, Racines entend poursuivre sa mission de diffusion d’une information de qualité.
Et cela au service de la libération totale de notre territoire, pour être en phase avec la vision des plus hautes autorités du pays. Dans un contexte économique difficile, marqué par la crise de la disponibilité du journal papier importé, Racines se voit contraint de paraitre en ligne à l’adresse: (http//wwwracinesburkina.com). Cette mutation a pour avantage d’avoir une plus grande disponibilité de l’information auprès des lecteurs, qui n’avaient pas accès au journal physique. A travers ce changement de support de diffusion, Racines se veut être un média résilient, à l’image du Burkina, pour porter le combat sur le plan médiatique pour la reconquête du territoire national. A l’occasion de son trentième anniversaire, Racines voudrait rendre aussi hommage, à toutes les Forces combattantes déployées sur le théâtre des opérations pour la victoire finale. Racines émet avec force le vœu qu’à son prochain anniversaire, le terrorisme soit bouté complètement hors du Burkina Faso, la terre des Hommes intègres. Encore une fois de plus comme nous l’avons toujours écrit depuis des décennies d’existence, nous ne roulons pour personne, sauf sur la base de nos propres convictions, pour l’information constructive, la vérité et les faits. Racines Burkina est un journal de journalistes. Nous nous efforcerons comme toujours tant que nous aurons toujours la force d’exister, de relater à travers nos colonnes ce qui mérite d’être porté à la connaissance du public.
Racines Burkina poursuivra son combat pour informer les citoyens de ce qui les entoure et des changements qui ont lieu et qui les concerne ; pour dire la vérité là où le mensonge fait du tort pour un Burkina Faso de paix durable. Nous continuerons ce combat de nos ainées assassinés pour le triomphe de la vérité et de la révolution! A l’occasion de ce trentième anniversaire de votre journal, nous saluons la mémoire des ainés, Casimir KI, alias Virgile Marie Ki, Babou Paulin BAMOUNI , Norbert ZONGO et bien d’autres confrères disparus. Ces intrépides confrères tombés la plume à la main qui nous ont formés et guidés à l’exercice de ce noble métier, Racines vous rend hommage.
Joyeux anniversaire à Racines! La résilience se poursuit….
La rédaction