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𝐂𝐎𝐌𝐏𝐓𝐄 𝐑𝐄𝐍𝐃𝐔 𝐃𝐔 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐄𝐈𝐋 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐑𝐄𝐒 𝐃𝐔 𝟏𝟖 𝐃𝐄𝐂𝐄𝐌𝐁𝐑𝐄 𝟐𝟎𝟐𝟒

 

Le Conseil des ministres s’est tenu Ă  Ouagadougou, le mercredi 18 dĂ©cembre 2024, en sĂ©ance ordinaire, de 09 H 00 mn Ă  15 H 50 mn, sous la prĂ©sidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, PrĂ©sident du Faso, PrĂ©sident du Conseil des ministres.Il a dĂ©libĂ©rĂ© sur les dossiers inscrits Ă  son ordre du jour, entendu des communications orales, procĂ©dĂ© Ă  des nominations, mis fin Ă  une fonction et autorisĂ© des missions Ă  l’étranger.

 

𝐈. 𝐃𝐄𝐋𝐈𝐁𝐄𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒

𝐈.𝟏. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐃𝐄𝐅𝐄𝐍𝐒𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄𝐒 𝐀𝐍𝐂𝐈𝐄𝐍𝐒 𝐂𝐎𝐌𝐁𝐀𝐓𝐓𝐀𝐍𝐓𝐒

Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant conditions de dĂ©livrance des autorisations et licences relatives Ă  la fabrication, l’assemblage, la transformation, la rĂ©paration, le commerce et le courtage des armes de guerre, de leurs piĂšces, Ă©lĂ©ments, munitions et autres matĂ©riels connexes.

Ce dĂ©cret vise l’application de la loi n°030-2021/AN du 18 mai 2021 portant rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des armes, de leurs piĂšces, Ă©lĂ©ments, munitions et autres matĂ©riels connexes au Burkina Faso. Il prĂ©cise :

– les conditions de dĂ©livrance de l’autorisation de fabrication des armes de guerre ;

– les conditions d’exercice de l’activitĂ© de courtage et les procĂ©dures d’enregistrement du courtier ;

– la composition du dossier de demande de licence de fabrication, d’assemblage, de transformation, de rĂ©paration et de commerce des armes de guerre.

L’adoption de ce dĂ©cret permet un meilleur encadrement et le contrĂŽle des activitĂ©s liĂ©es au domaine de l’armement au Burkina Faso.

 

𝐈.𝟐. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐀𝐃𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐓𝐄𝐑𝐑𝐈𝐓𝐎𝐑𝐈𝐀𝐋𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐌𝐎𝐁𝐈𝐋𝐈𝐓𝐄

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif Ă  un projet de loi portant libertĂ© d’association.

Ce projet de loi vise la relecture de la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015 portant libertĂ© d’association.

La mise en Ɠuvre de cette loi a apportĂ© plusieurs innovations notamment l’institution d’un nouveau format de rĂ©cĂ©pissĂ©, la prĂ©cision du contenu des statuts des associations et l’institution de frais d’enregistrement au profit du budget de l’Etat. MalgrĂ© ces acquis, plusieurs difficultĂ©s et insuffisances ont Ă©tĂ© constatĂ©es dans la mise en Ɠuvre de cette loi.

En effet, il est apparu nĂ©cessaire de clarifier le concept d’association pour faire la dĂ©marcation entre les associations et les organisations politiques ou commerciales.

 

Les innovations de ce projet de loi sont entre autres :

– l’interdiction faite aux ministres et prĂ©sidents d’institution en fonction, d’ĂȘtre membres dirigeants d’association, aux chefs de circonscription administrative et aux prĂ©sidents de conseil de collectivitĂ© territoriale d’ĂȘtre membres ou dirigeants d’association ;

– l’obligation pour toutes les associations de fournir leurs budgets, leurs comptes annuels et leurs rapports financiers aux ministres chargĂ©s des libertĂ©s publiques, de l’économie et des finances et du domaine d’intervention ;

– la dissociation de la signature de la convention d’établissement d’avec l’obtention du statut d’Organisation non gouvernementale (ONG). Cette innovation permettra de rĂ©server le statut d’ONG aux associations sur la base de leur capacitĂ© Ă  financer des projets de dĂ©veloppement.

Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.

Le second rapport est relatif Ă  un projet de dĂ©cret portant fixation des conditions d’établissement, de dĂ©livrance et de validitĂ© des permis de conduire au Burkina Faso.

Le systĂšme des permis de conduire au Burkina Faso est rĂ©gi par la loi n°005-2018/AN du 19 avril 2018 portant fixation des rĂšgles relatives Ă  l’établissement, la dĂ©livrance et la validitĂ© des permis de conduire au Burkina Faso.

 

Ce dĂ©cret vise l’application de ladite loi en vue de rĂšglementer les conditions d’obtention du permis de conduire, son remplacement, sa conversion et sa suspension.

L’adoption de ce dĂ©cret permet de donner au permis de conduire burkinabĂš une valeur et une crĂ©dibilitĂ© certaine, conformĂ©ment Ă  la loi n°005-2018/AN du 19 avril 2018 portant fixation des rĂšgles relatives Ă  l’établissement, la dĂ©livrance et la validitĂ© des permis de conduire au Burkina Faso.

 

𝐈.𝟑. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐄𝐂𝐎𝐍𝐎𝐌𝐈𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄𝐒 𝐅𝐈𝐍𝐀𝐍𝐂𝐄𝐒

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif Ă  un projet de dĂ©cret portant rĂšglementation de la maĂźtrise d’ouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e, de l’assistance Ă  maĂźtrise d’ouvrage et de la maĂźtrise d’Ɠuvre.

Ce dĂ©cret vise la mise en Ɠuvre de la loi n°005-2024/ALT du 20 avril 2024 portant rĂšglementation gĂ©nĂ©rale de la commande publique au Burkina Faso en matiĂšre de maĂźtrise d’ouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e, d’assistance Ă  maĂźtrise d’ouvrage et de maĂźtrise d’Ɠuvre.

Le maĂźtre d’ouvrage public est investi d’une mission de service public et Ă  ce titre, il ne peut se dĂ©lier ni de sa responsabilitĂ© relative Ă  l’ouvrage, ni de la fonction d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral qu’il remplit.

Ce dĂ©cret fixe les rĂšgles rĂ©gissant la collaboration entre la maĂźtrise d’ouvrage public et la maĂźtrise d’ouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e. Il s’applique aux rĂ©alisations de tous les ouvrages de bĂątiments, d’infrastructures, aux Ă©tudes et suivis y relatifs, aux Ă©quipements industriels ou spĂ©cialisĂ©s ainsi qu’aux Ă©quipements mĂ©dicaux dont les maĂźtres d’ouvrages sont l’Etat et ses dĂ©membrements.

Ce décret comporte entre autres innovations :

– l’ajout de la rĂ©alisation de l’étude de programmation au titre de la mission de maĂźtre d’ouvrage ;

– la fixation de conditions de recours Ă  la maĂźtrise d’ouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e ;

– la consĂ©cration d’une rĂ©serve annuelle des projets que l’autoritĂ© envisage dĂ©lĂ©guer aux agences de maĂźtrise d’ouvrage public dĂ©lĂ©guĂ©e selon leur spĂ©cialisation ;

– les rĂ©munĂ©rations du maĂźtre d’ouvrage dĂ©lĂ©guĂ© et celle de l’assistant Ă  la maĂźtrise d’ouvrage public Ă  hauteur de 5% maximum du montant total de l’enveloppe prĂ©visionnelle du projet pour le premier et 4% maximum pour le second.

L’adoption de ce dĂ©cret permet la mise en place d’un systĂšme solide de gestion de la commande publique respectant les bonnes pratiques en la matiĂšre.

Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă  la situation d’exĂ©cution du budget et de la trĂ©sorerie de l’Etat, exercice 2024, au 30 septembre.

Au 30 septembre 2024, les recettes budgĂ©taires ont Ă©tĂ© recouvrĂ©es Ă  hauteur de 2 125,61 milliards F CFA, soit un taux de 67,61% correspondant Ă  une hausse de 28,94 milliards F CFA par rapport Ă  2023 Ă  la mĂȘme pĂ©riode oĂč le montant Ă©tait de 2 096,67 milliards F CFA.

Quant au niveau d’exĂ©cution du budget de l’Etat, il s’est Ă©tabli Ă  2 483,44 milliards F CFA Ă  fin septembre 2024, sur une prĂ©vision des crĂ©dits de paiement aprĂšs rĂ©gulation de 3 669,98 milliards F CFA, soit un taux d’exĂ©cution de 67,67%. A la mĂȘme date en 2023, le montant des dĂ©penses exĂ©cutĂ©es Ă©tait de 2 459,14 milliards F CFA.

Au niveau de la gestion de la trĂ©sorerie, au total 2 897,99 milliards F CFA ont Ă©tĂ© encaissĂ©s sur des comptes de disponibilitĂ©s des comptables directs du TrĂ©sor Ă  fin septembre 2024, contre 2 856,78 milliards F CFA Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2023.

Une analyse des principaux soldes Ă  l’issue du troisiĂšme trimestre 2024, permet d’apprĂ©cier la performance de la mise en Ɠuvre des mesures prises en matiĂšre de gouvernance budgĂ©taire et Ă©conomique permettant d’avoir les rĂ©sultats suivants :

– l’épargne budgĂ©taire et le solde budgĂ©taire global sont ressortis respectivement Ă  110,22 milliards F CFA et Ă  – 499,39 milliards F CFA pour des soldes prĂ©visionnels de 509,69 milliards F CFA et – 675,48 milliards F CFA et des soldes prĂ©visionnels aprĂšs rĂ©gulation de 520,09 milliards F CFA et – 650,86 milliards F CFA ;

– au titre du financement intĂ©rieur net de l’Etat, il est ressorti provisoirement Ă  319,75 milliards F CFA Ă  fin septembre 2024 contre 219,49 milliards F CFA en 2023 Ă  la mĂȘme pĂ©riode ;

– au titre du dĂ©ficit budgĂ©taire global, base engagement, il est ressorti Ă  504,86 milliards F CFA en 2024, contre un dĂ©ficit de 428,72 milliards F CFA Ă  fin septembre 2023 ;

– au titre des recettes propres de l’Etat, elles ont atteint un niveau de 2 247,32 milliards F CFA au 30 septembre 2024 contre 2 057,56 milliards F CFA Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2023.

Le Conseil fĂ©licite les acteurs pour la bonne exĂ©cution du budget et de la trĂ©sorerie de l’Etat, exercice 2024, au 30 septembre et marque son accord pour la transmission dudit rapport Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.

Le troisiĂšme rapport est relatif Ă  l’acquisition du terrain de la SociĂ©tĂ© nationale d’amĂ©nagement des terrains urbains (SONATUR) sis Ă  Sapaga au profit de la Police nationale.

Cette acquisition vise à réaliser un complexe intégré de formation de la Police nationale sur un terrain de 119 hectares.

Le Conseil a marquĂ© son accord pour l’acquisition dudit terrain pour un montant de deux milliards neuf cent millions (2 900 000 000) F CFA en vue de la rĂ©alisation dudit complexe au profit de la Police nationale.

Le financement de cette acquisition est assurĂ© par le budget de l’Etat.

 

𝐈.𝟒. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐀𝐅𝐅𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒 𝐄𝐓𝐑𝐀𝐍𝐆𝐄𝐑𝐄𝐒, 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐎𝐏𝐄𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐑𝐄𝐆𝐈𝐎𝐍𝐀𝐋𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄𝐒 𝐁𝐔𝐑𝐊𝐈𝐍𝐀𝐁𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐄𝐗𝐓𝐄𝐑𝐈𝐄𝐔𝐑

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.

Le premier dĂ©cret porte ouverture d’un Consulat honoraire du Burkina Faso Ă  Tanger, Royaume du Maroc.

La rĂ©gion de Tanger est le lieu de divers mouvements migratoires internationaux en provenance d’Europe et d’Afrique subsaharienne. Les migrants subsahariens dont de nombreux BurkinabĂš y travaillent dans la sphĂšre informelle de l’économie.

L’ouverture d’un Consulat honoraire Ă  Tanger avec pour circonscription consulaire la Wilaya de Tanger-TĂ©touan-El Hoceima contribuera Ă  la protection et Ă  la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des BurkinabĂš de la localitĂ©.

L’adoption de ce dĂ©cret consacre l’ouverture d’un Consulat honoraire du Burkina Faso Ă  Tanger, Royaume du Maroc, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de l’ouverture des postes consulaires honoraires et de l’exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă  l’étranger.

Le deuxiĂšme dĂ©cret porte nomination d’un Consul honoraire du Burkina Faso Ă  Tanger, Royaume du Maroc.

L’adoption de ce dĂ©cret permet la nomination de Monsieur Moshine SEFRIOUI en qualitĂ© de Consul honoraire du Burkina Faso Ă  Tanger, Royaume du Maroc, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/

PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de l’ouverture des postes consulaires honoraires et de l’exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă  l’étranger.

Le troisiĂšme dĂ©cret porte rĂ©ouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso Ă  New Jersey, aux Etats-Unis d’AmĂ©rique.

New Jersey est un Etat portuaire des Etats-Unis d’AmĂ©rique qui enregistre une forte communautĂ© de BurkinabĂš dans la zone estimĂ©e Ă  plus de 4 000 personnes.

En 2021, un Consulat honoraire du Burkina Faso avait été ouvert avec pour circonscription consulaire les Etats de New Jersey, de Pennsylvanie et du Delaware mais il a été contraint de fermer en 2022.

L’adoption de ce dĂ©cret consacre la rĂ©ouverture du Consulat honoraire du Burkina Faso Ă  New Jersey en vue de la protection consulaire et de la protection des intĂ©rĂȘts des BurkinabĂš qui y vivent, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de l’ouverture des postes consulaires honoraires et de l’exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă  l’étranger.

Le quatriĂšme dĂ©cret porte nomination d’un Consul honoraire du Burkina Faso Ă  New Jersey, aux Etats-Unis d’AmĂ©rique.

L’adoption de ce dĂ©cret permet la nomination de Monsieur Saidou OUEDRAOGO en qualitĂ© de Consul honoraire du Burkina Faso Ă  New Jersey, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant rĂšglementation de l’ouverture des postes consulaires honoraires et de l’exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso Ă  l’étranger.

 

𝐈.𝟓. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐅𝐎𝐍𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐏𝐔𝐁𝐋𝐈𝐐𝐔𝐄, 𝐃𝐔 𝐓𝐑𝐀𝐕𝐀𝐈𝐋 𝐄𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐏𝐑𝐎𝐓𝐄𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐒𝐎𝐂𝐈𝐀𝐋𝐄

Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant approbation des statuts particuliers du Fonds national d’appui aux travailleurs dĂ©flatĂ©s et retraitĂ©s (FONA-DR).

Ce dĂ©cret est une relecture du dĂ©cret n°2015-1631/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/MEF du 28 dĂ©cembre 2015 portant approbation des statuts particuliers du Fonds national d’appui aux travailleurs dĂ©flatĂ©s et retraitĂ©s.

Créé en 2008 pour aider Ă  la rĂ©insertion professionnelle des travailleurs dĂ©flatĂ©s et des retraitĂ©s en vue de la rĂ©duction du chĂŽmage et de la pauvretĂ© au Burkina Faso, le FONA-DR assure au profit de ces groupes vulnĂ©rables la formation, l’octroi direct ou indirect de prĂȘt et la valorisation de l’expertise ainsi que de l’expĂ©rience des travailleurs retraitĂ©s.

Les innovations majeures de ce décret portent entre autres sur :

– l’élargissement de la mission du FONA-DR Ă  la promotion de l’entrepreneuriat senior par la prise en compte des agents publics de l’Etat, des travailleurs salariĂ©s et assimilĂ©s Ă  03 ans de leur Ăąge de dĂ©part Ă  la retraite ;

– le dĂ©veloppement d’élĂ©ments complĂ©mentaires de sĂ»retĂ© notamment la prise en compte de la personne physique assurant la continuitĂ© du projet en cas de dĂ©cĂšs en vue d’assurer le remboursement des prĂȘts ;

– le dĂ©plafonnement de l’ñge autorisĂ© pour le bĂ©nĂ©fice des prĂȘts qui Ă©tait de 75 ans ;

– la contribution du fonds Ă  la recherche de partenariats techniques et financiers ;

– la prise en compte des Forces armĂ©es nationales dans le Conseil d’administration.

L’adoption de ce dĂ©cret permet au Fonds national d’appui aux travailleurs dĂ©flatĂ©s et retraitĂ©s de disposer de textes rĂšglementaires en vue d’accomplir ses missions, conformĂ©ment aux dispositions du dĂ©cret n°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut gĂ©nĂ©ral des fonds nationaux.

 

𝐈.𝟔. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐉𝐔𝐒𝐓𝐈𝐂𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐑𝐎𝐈𝐓𝐒 𝐇𝐔𝐌𝐀𝐈𝐍𝐒, 𝐂𝐇𝐀𝐑𝐆𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐑𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐀𝐕𝐄𝐂 𝐋𝐄𝐒 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif Ă  deux projets de dĂ©cret portant respectivement crĂ©ation de charges d’huissier de justice et nomination de titulaires de charges d’huissier de justice.

L’adoption de ces dĂ©crets permet la crĂ©ation de vingt et une (21) charges d’huissier de justice et la nomination de vingt et une (21) personnes en qualitĂ© de titulaires de charges d’huissier de justice dans des tribunaux de grande instance du Burkina Faso.

Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă  deux projets de dĂ©cret portant respectivement transfert de charges d’huissier de justice et nomination de titulaires de charges d’huissier de justice.

L’adoption de ces dĂ©crets permet le transfert des charges d’huissier de justice des tribunaux de grande instance de Gaoua, de LĂ©o et de Fada N’Gourma aux siĂšges des tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II et la nomination de deux (02) personnes en qualitĂ© de titulaires de charges d’huissier de justice dans les tribunaux de grande instance de Ouaga I et Ouaga II.

Le troisiùme rapport est relatif à un projet de loi portant conditions d’octroi de la grñce amnistiante.

Suite aux Ă©vĂšnements des 15 et 16 septembre 2015, plusieurs personnes ont Ă©tĂ© poursuivies et condamnĂ©es par le Tribunal militaire pour des faits relatifs Ă  l’atteinte Ă  la sĂ»retĂ© de l’Etat et autres infractions connexes.

Parmi les condamnĂ©s, certains ont purgĂ© leurs peines et ont rejoint leur unitĂ© ou services d’origine oĂč ils contribuent aux opĂ©rations de reconquĂȘte du territoire ; d’autres ont fait appel et sont toujours en attente de jugement.

Compte tenu des procédures judiciaires toujours en cours, ce projet de loi vise à lever les obstacles qui constituent un frein à leur carriÚre en termes de promotion et à encourager ces personnes pour leur engagement patriotique et leur sacrifice pour la défense de la Nation.

Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.

 

𝐈.𝟕. 𝐀𝐔 𝐓𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐔 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐈𝐍𝐃𝐔𝐒𝐓𝐑𝐈𝐄, 𝐃𝐔 𝐂𝐎𝐌𝐌𝐄𝐑𝐂𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄 𝐋’𝐀𝐑𝐓𝐈𝐒𝐀𝐍𝐀𝐓

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant institution du Certificat national de conformité (CNC) des produits destinés à la consommation.

Le Certificat national de conformité est un document administratif qui atteste de la conformité des produits aux normes et rÚglements techniques en vigueur au Burkina Faso. Il a été adopté par le décret n°94-014/PRES/PM/MICM/MFPL du 06 janvier 1994 portant institution de Certificat national de conformité des produits destinés à la consommation.

Cependant, au fil du temps, la problĂ©matique de l’application de ce dĂ©cret, en marge de la loi portant organisation de la concurrence s’est posĂ©e, d’oĂč sa relecture.

Les innovations majeures de ce nouveau décret portent sur :

– le rattachement du dĂ©cret Ă  la loi n°016-2017/AN du 27 avril 2017 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso ;

– la prise en compte des conditions de dĂ©livrance et d’utilisation du Certificat national de conformitĂ© ;

– la prise en compte des laboratoires ou structures partenaires qui Ă©tablissent des documents prĂ©alables Ă  la dĂ©livrance du Certificat national de conformitĂ© ;

– la dĂ©signation de la structure responsable de la conduite des inspections afin d’amĂ©liorer la surveillance du marchĂ©.

L’adoption de ce dĂ©cret permet de protĂ©ger les industries nationales, de rĂ©guler les importations et de renforcer la protection du consommateur.

Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă  un projet de dĂ©cret portant nomenclature des mĂ©tiers de l’artisanat au Burkina Faso.

Le but de ce dĂ©cret est de permettre Ă  notre pays de se conformer aux dispositions du RĂšglement n°01/2014/CM/UEMOA du 27 mars 2014 portant adoption du Code communautaire de l’artisanat de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire Ouest africaine (UEMOA).

L’application du rĂšglement communautaire au plan national reste partielle dans la mesure oĂč certains aspects ne sont pas encore opĂ©rationnalisĂ©s notamment, l’élaboration d’une nomenclature des mĂ©tiers de l’artisanat suivant les spĂ©cificitĂ©s de notre pays.

 

La nomenclature des mĂ©tiers de l’artisanat poursuit entre autres, les objectifs spĂ©cifiques suivants :

– la redĂ©finition des espaces professionnels qui traduisent les mutations survenues dans l’environnement Ă©conomique et qui facilitent l’intervention des professionnels ;

– l’amĂ©lioration du dialogue entre les diffĂ©rents acteurs autour des questions de compĂ©tences requises pour exercer les mĂ©tiers de l’artisanat au Burkina Faso ;

– l’élargissement du champ des pistes professionnelles aux personnes confrontĂ©es Ă  une mobilitĂ© professionnelle.

Le dĂ©cret vise une comprĂ©hension harmonisĂ©e des mĂ©tiers de l’artisanat et une meilleure organisation du monde professionnel. Il obĂ©it Ă©galement Ă  une instruction de Son Excellence Monsieur le PrĂ©sident du Faso, Chef de l’Etat visant Ă  opĂ©rer une rĂ©forme de notre systĂšme Ă©ducatif pour donner une place de choix Ă  la formation aux mĂ©tiers.

L’adoption de ce dĂ©cret permet de dĂ©finir la nomenclature des mĂ©tiers de l’artisanat au Burkina Faso.

Le troisiĂšme rapport est relatif Ă  deux projets de dĂ©cret portant respectivement approbation des statuts particuliers de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et dissolution de ses organes consulaires.

CONSEIL_DES_MINISTRES_N__041_DU_18_DECEMBRE_2024

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